6. Les jeux vidéos 

On peut voir sur l’image, quelqu’un qui essaye de réparer la manette de sa console Nintendo Switch. En effet, les manettes appelées Joycon font l’objet de pannes récurrentes depuis la sortie de la console en 2017. C’est pourquoi, l’entreprise Nintendo est accusée de réaliser de l’obsolescence programmée. Les personnages contrôlés par la manette se mettent alors à se déplacer tout seuls sans que le joueur l'ait demandé. Certains joueurs ont essayé de réparer leur Joycon eux-mêmes en utilisant de l’air comprimé ou un produit dégrippant, mais il est également possible d'envoyer les manettes à Nintendo qui vous enverra en retour les manettes réparées ou de nouvelles manettes. 

De nombreux appareils sont touchés par l’obsolescence programmée. On peut notamment évoquer les imprimantes et surtout les cartouches d’encre qui contiennent des puces bloquant l’impression au-delà d’un nombre défini de feuilles. Depuis 2006, ce système est interdit par l’Union Européenne. On observe également l’obsolescence programmée sur les téléphones. En effet, de nouveaux modèles sortent régulièrement ainsi que de nouvelles mises à jour. 

Celles-ci auraient pour but de ralentir les anciens modèles de téléphone pour inciter les consommateurs à acheter un modèle plus récent. En 2018, l’Italie a d’ailleurs condamné Apple et Samsung à payer des amendes importantes pour obsolescence programmée. Il semblerait également que les manettes de la nouvelle PlayStation 5 rencontrent le même problème que les manettes de Nintendo Switch après seulement 400 heures de jeux sur la console. 

L’obsolescence programmée pousse les consommateurs à renouveler leurs appareils alors que ceux-ci pourraient encore être utilisés. Dès lors, de nouveaux équipements vont être produits et on sait désormais que la phase de production est la plus polluante. De plus, le fait de se débarrasser de ses anciens appareils va engendrer de nombreux déchets. Le recyclage des appareils numériques étant très coûteux, la plupart des déchets va être envoyée dans des pays moins développés en Asie et en Afrique. La délocalisation de ces déchets à l’autre bout de la planète engendre une grande production de CO2 dû au transport. De plus, les déchets vont s’accumuler dans ces pays, ce qui va provoquer une pollution du sol et de l’eau. 

Tout d’abord, il faut essayer de se tourner vers des marques plus responsables qui produisent des appareils facilement réparables. On peut citer le Fairphone qui propose un téléphone complètement démontable et donc réparable, le lave-linge “L’increvable” conçu pour durer 50 ans et pour être réparé soi-même ou encore la marque Miele qui propose une garantie de vie de 20 ans. Il faut également veiller à rapporter nos appareils électroniques dans des centres de collectes adaptés afin qu’ils soient triés et recyclés au maximum. Pour éviter la production de nouveaux appareils, on peut également se tourner vers la seconde main. En effet, il est par exemple, très facile de trouver des jeux pour console à bas prix et qui fonctionnent parfaitement. 

Les fabricants de consoles et de jeux vidéos utilisent des méthodes d’obsolescence programmée en réduisant volontairement la durée de vie d’un produit. C’est le cas pour Nintendo avec la panne récurrente du Joycon de la manette Switch. Cela incite les utilisateurs à acheter de nouveaux équipements et à jeter l’ancienne manette alors que celle-ci est très difficile à recycler. L’accumulation des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) engendre une pollution importante dans les pays du Sud et les ressources naturelles s'épuisent rapidement. Des recherches montrent, en outre, que les DEEE (Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques) représentent près d’un tiers des réserves mondiales de métaux précieux et de terres rares. De plus, les nouveaux jeux ne sont plus adaptés aux anciennes consoles, ce qui provoque un désintéressement de l’utilisateur pour celles-ci et incitent ce dernier à acheter de nouveaux équipements adaptés aux jeux. Pour la PlayStation 5, sortie en novembre 2020, celle-ci s'est vendue à plus de 3 millions d’exemplaires dès le premier mois de sa commercialisation. C’est le plus gros succès connu pour cette entreprise. 

Malheureusement, il n’y a pas de lois qui interdisent l’obsolescence programmée en Belgique. En 2018, le gouvernement belge s’est réuni et a décidé de suivre les normes européennes, c’est-à-dire, avoir une garantie de 2 ans sur nos appareils numériques. Cependant, en France, ils ont créé une loi interdisant cela en 2015 et ils ont également demandé l’obligation d’avoir une étiquette de réparabilité sur ses appareils en 2020 afin d’informer le consommateur. 

Il existe, toutefois en Belgique, une application “Trop vite usé” qui permet aux utilisateurs de signaler un appareil trop peu utilisable. En 2018, 7 369 signalements d'appareils sont parvenus dont 1109 GSM et smartphones.