9. Les objets connectés
Une montre connectée et ses applications
5 à 8 ans
💡 Quel est cet objet ?
L’image représente une montre connectée. Celle-ci donne l’heure comme une montre classique, mais possède un écran tactile qui permet de réaliser de nombreuses activités. C’est un mini-ordinateur que l’on garde à portée de main puisqu’elle s’attache comme une montre classique. Certaines possèdent des cadrans ronds et d’autres carrés. Elle fonctionne avec un smartphone via le Bluetooth ou via le wifi.
💡 Pourquoi y a-t-il autant d’icônes ?
Il y a autant d’icônes, car les montres connectées peuvent réaliser plusieurs actions comme passer et recevoir des appels, lire ses SMS ou ses mails, se servir d’Internet, installer des applications. Ces montres sont particulièrement appréciées par les sportifs puisqu’elles permettent de suivre son rythme cardiaque, compter ses pas et se connecter au GPS.
💡 Quels impacts les objets connectés ont-ils sur l’environnement ?
La demande d’objets connectés étant grandissante, on va devoir en fabriquer davantage. Or, on sait que la fabrication est la phase la plus polluante d’un appareil électronique puisqu’elle nécessite l’extraction de minerais rares ainsi que de l’électricité. Ensuite, la phase d’utilisation est également polluante puisque ces objets fonctionnent avec des batteries qui demandent d’être rechargées plus ou moins souvent et donc nécessite de l’électricité. La fin de vie de ces objets pose également problème puisque les métaux rares présents dans l’objet sont difficilement recyclables et finissent généralement dans des pays pauvres qui vont tenter de récupérer ces métaux qui vont finir par polluer le sol et l’eau.
9 à 11 ans
💡 Existe-t-il d’autres objets connectés ?
Il existe de nombreux objets connectés dans tous les domaines de notre vie. Ces objets ont l’ambition de nous faciliter la vie et de nous offrir un confort d’utilisation. Parmi ces objets on retrouve des frigos connectés qui permettent de contrôler la température, de se connecter à Internet et d’envoyer sa liste de course à un magasin. Il existe également des lampes connectées permettent de gérer la lumière depuis son smartphone. On retrouve aussi des balances connectées qui envoient les informations sur le smartphone pour voir un suivi du poids et bien d’autres.
💡 Que peut-on faire pour diminuer l’impact environnemental des objets connectés ?
Le premier geste à réaliser pour limiter l’impact environnemental des objets connectés est de se demander si l’objet connecté est réellement utile pour nous. A-t-on réellement besoin d’une lampe qui s’allume grâce à notre smartphone alors que l’on peut simplement se lever et appuyer sur l’interrupteur ? A-t-on besoin que notre balance nous crée des graphiques pour voir l’évolution de notre poids ?
Si l’objet répond à un réel besoin de notre part alors il est possible de réduire notre consommation de données en évitant de le connecter continuellement au wifi (si c’est possible). Il faut également éteindre ces objets et ne pas les laisser en veille.
💡 Existe-t-il des objets utiles pour lutter contre la pollution ?
Oui, les objets connectés ont effectivement un impact sur l’environnement, mais certains objets peuvent également lutter contre certains de nos impacts. Par exemple, les thermostats connectés permettent de régler la température de la maison afin de ne pas surchauffer et donc de ne pas utiliser trop d’énergie. Des prises connectées permettent quant à elles de suivre la consommation des appareils qui y sont branchés et d’éteindre les appareils à distance. Des robinets ou douches connectés vont analyser notre consommation d’eau et donner des conseils pour la réduire.
12 à 15 ans
💡 Quel sera l’impact des objets connectés dans le futur?
En 2020, on dénombre entre 30 et 75 milliards d’objets connectés, ils étaient 300 millions en 2003. Si aujourd’hui, il y a une très grande agitation pour ces objets, ces derniers représentent moins de 1% des impacts environnementaux du numérique, mais en 2025, ils représenteront entre 18% et 23% de ces impacts (Bordage, 2020).
Avec cet engouement pour ces technologies, les entreprises devront en fabriquer davantage, ce qui aura des conséquences sur l’environnement. Ces objets sont composés de métaux précieux et toxiques. Ces matières demandent également beaucoup d’énergies pour leur extraction. Avant même d’être utilisés, ils auront émis 73% de gaz à effet de serre de leur cycle de vie. Rappelons que la phase la plus polluante d’un équipement numérique est bien sa fabrication.
Avec le renouvellement perpétuel de nos appareils, ceux-ci ont un cycle de vie plus court et contribuent à cette pollution. De plus, avec cette augmentation dans les années futures, le bilan en carbone ne fera que s’alourdir.
💡 Comment agir en tant que consommateur ?
Le plus simple est de ne pas en acheter si cela n’est pas indispensable. Ensuite, il est intéressant d’allonger sa durée de vie en le réparant ou en lui donnant une 2e vie grâce au recyclage. Il est également important d’ouvrir les APIs, des interfaces de programmation qui servent à échanger des données entre l’objet connecté et les serveurs du fabricant. Les Interfaces de Programme Applicatives (APIs) sont des solutions informatiques qui permettent à des applications de communiquer entre elles et de s'échanger mutuellement des données. En les ouvrant, cela permettrait aux usagers de continuer à utiliser leurs objets même si le fournisseur des données disparaît. Enfin, l’utilisateur peut également désactiver la synchronisation automatique des données entre son objet connecté et son smartphone. Les mises à jour étant fréquentes, cela permet de limiter la place sur les serveurs et d'économiser de l’énergie.
💡 Les objets sont-ils vraiment néfastes pour l’environnement?
Si les objets connectés peuvent être néfastes pour la planète, ils peuvent aussi l’aider. Certains objets sont fabriqués pour diminuer notre consommation énergétique et faire un geste pour l’environnement. Ils peuvent être écoresponsables et aider à la transition écologique.
La startup Uze a lancé Eugène, une poubelle intelligente, qui fonctionne grâce à un boîtier qui permet à son utilisateur de trier ses déchets en scannant le code-barre de l’article. Il existe également “hydrao”, un pommeau de douche connecté pour réaliser des économies d’eau en contrôlant celle-ci. De plus, il fonctionne grâce au débit de l’eau donc, il n’y a pas d'électricité utilisée. Enfin, il existe aussi des ampoules connectées et des thermostats qui permettent de diminuer les consommations d'énergies et de ne pas gaspiller d'électricité.
Bibliographie :
ADEME. (2019). La Face cachée du numérique. Réduire les impacts du numérique sur l’environnement. ADEME. Consulté sur https://librairie.ademe.fr/cadic/4932/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf?modal=false.
Bordage, F. (2019). Sobriété numérique. Les clés pour agir. Paris : Buchet-Chastel.
Colin, A. (2020). Le poids des objets connectés dans la pollution numérique. Le bon digital. Consulté sur https://lebondigital.com/objets-connectes-pollution-numerique/#:~:text=Comme%20tout%20appareil%20%C3%A9lectronique%2C%20les,nous%20sommes%20les%20premiers%20perdants.
Courboulay, V. (2021). Vers un numérique responsable. Repensons notre dépendance aux technologies digitales. Arles : Actes Sud.
Ferreboeuf, H. (2018). Pour une sobriété numérique. The Shift Project. Consulté sur https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/11/Rapport-final-v8-WEB.pdf.
Flipo, F., Dobré, M., & Michot, M. (2013). La face cachée du numérique: l’impact environnemental des nouvelles technologies. Paris : L'échappée.
Green IT (2019, septembre). Empreinte environnementale du numérique mondiale (N°2). Consulté sur https://www.greenit.fr/wp-content/uploads/2019/10/2019-10-GREENIT-etude_EENM-rapport-accessible.VF_.pdf
QQF. (s.d.). Pollution numérique : du clic au déclic. Consulté sur https://www.qqf.fr/infographie/69/pollution-numerique-du-clic-au-declic